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Introducing Charlotte (Part 3)

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Dernière partie du deuxième chapitre, et je vais te faire une confidence, je suis super à la bourre pour le troisième, mais ne t’en fais pas, j’ai un tas de bonnes excuses, on en reparlera.
Je vais donc devoir faire appel à ta patience, juste le temps de retrouver un rythme qui me permette de tapoter à nouveau sur le clavier les aventures de Kévin et Charlotte.
A très vite compagnon !

Lorsqu’elles arrivèrent chez Benjamin équipées de leur bouteille de Martini Blanc, il était à peine minuit.
C’était une grande collocation Ikea, avec 4 chambres autour d’une grande pièce de vie et une cuisine ouverte. Il y aurait donc 2 ambiances ce soir : un dancefloor défouloir dans la salle principale et un espace lounge autour des fourneaux.
La soirée était encore très sage, les quelques groupes clairsemés n’étant pas encore assez alcoolisés pour oser se mélanger ou danser, l’iPod branché sur la chaine faisant tourner la dernière compil Nova Tunes.
C’était le moment idéal pour un round d’observation en règle, à regarder alentours par-dessus son gobelet en plastique, à la recherche d’une connaissance ou d’un profil Facebook intéressant. Les collocs avaient même prévu un marker pour pouvoir garder son précieux verre blanc toute la soirée.
Julie ne mit pas plus de 10 minutes à se lancer, seule à son habitude, dans une petite tournée des troupeaux de mâles. Sa tactique était simple : elle débarquait le verre vide au milieu du groupe en demandant ce qu’ils servaient à boire. Celui qui lui remplirait son verre en serait kit pour 10 minutes de conversation s’il n’était pas doué, pour une nuit de folie s’il était téméraire. On l’avait déjà vu quitter une soirée au bout de 20 minutes, un beau brun fièrement péché sous le bras.
Pour Elodie, c’était plus compliqué. Elle écoutait scrupuleusement les descriptions truculentes des garçons que Lise lui distillait avec force détails, allant jusqu’aux sujets à aborder. Une fois le profil idéal identifié, elle attendrait au moins une heure avant de l’aborder, tout en se donnant du courage avec quelques verres. Le résultat varierait suivant son degré d’alcool et l’impétuosité de ses concurrentes : trop sobre elle serait maladroite, trop saoule elle tomberait dans les bras du premier charognard venu et trop lente, elle se ferait voler sa cible par une chipie. Tout était donc histoire de dosage.
Charlotte et Lise seraient donc spectatrices et commentatrices, tantôt amusées, tantôt désolées.
Les filles bien dans leurs couples doivent cependant dégager une phéromone particulière, repoussoir à jeunes loups, et il y en avait donc toujours un pour tenter sa chance auprès de Charlotte.
De bonne humeur, elle jouerait le jeu en s’inventant une vie et un prénom improbables. C’est ainsi qu’Irène, meilleure ouvrière de France en céramique originaire d’Ardèche, ou encore Proserpine, militante écologiste fille d’un grand exploitant de plateformes pétrolières prirent vie de manière éphémère dans divers appartements et bars de nuit.
De mauvais poil, elle lancerait une série de questions intéressées à son prétendant avant de lui indiquer, dédaigneuse, qu’il ne rentrait pas dans ses standards de qualité ou de noblesse.
Ce soir là, faute d’amateur, elle restait elle-même, à soutenir une Elodie ayant flashé sur un des collocs et à contempler Julie qui effrayait ses proies trop jeunes pour oser soutenir sa libido.

La bouteille de Martini était vide, elle avait soif, il faudrait donc affronter les lourdauds de la cuisine.Voir aussi :


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